Pensez comme un historien : l'explosion d'Halifax

M. K. a été expulsé de son lit et ne pouvait vraiment faire quoi que ce soit pour s’aider. Tout l’arrière de la maison avait glissé et le deuxième étage avait été soufflé en angle, alors Bid et moi l’avons aidé à glisser en bas 19 dans sa robe de nuit. Nous l’avons installé sur un matelas que Mme K avait lancé et l’avons couvert de couvertures pendant que Mme K. est allée chercher quelques vêtements pour lui. Nous les avons laissés et sommes allées au presbytère, 20 de l’autre côté du champ, ne croyant pas trouver de gens encore en vie. M. Swetnam était dehors et essayait de sortir la petite Dorothy. Mme Swetnam et Carmen étaient toutes deux mortes. La petite Dorothy était intacte, mais elle était prise dans un petit trou d’où il semblait impossible de la sortir. Son père est allé dans le sous-sol pour chercher une vieille scie et a tenté de scier au travers du rebord, mais il sciait un peu puis lançait la scie au sol, désespéré. Elle était dans une sorte de triangle causé par la chute du mur de l’est au haut de la colline, et elle était si enfoncée que sa tête ne pouvait sortir par le trou. La pauvre enfant était atteinte de la coqueluche et a eu un épisode de toux 21 pendant qu’elle était dans sa prison. 22 Il ne voulait pas nous laisser essayer de grimper sur le mur, de peur que quelque chose ne s’effondre et écrase Dorothy, et lorsque je lui ai dit qu’elle devrait pousser pour sortir sa tête, que c’était une question de vie ou de mort, il m’a dit de ne pas lui dire une chose de la sorte. 23 Le derrière de la maison était désormais en feu et nous étions désespérés, alors Bid a mis tout son poids sur un bout de bois qui dépassait et, les trois ensemble, nous avons réussi à sortir l’enfant. Rien ne pouvait être fait pour ceux encore dans les ruines alors que le feu nous a tous repoussés. 24 Une pauvre femme dans la vieille maison des Gibson était vivante, prise sous le four, à l’étage. La maison était en feu et une autre femme était dans notre champ comme une folle. Nous ne pouvions rien faire pour la femme dans la maison, seulement prier qu’elle devienne inconsciente avant que le feu ne l’atteigne. C’était déchirant, 25 et nous ne pouvions absolument rien faire pour l’aider . 26 Nous avons ramené les Swetnam jusqu’à nos ruines 27 et leur avons trouvé quelques vêtements et avons tenté d’apporter quelques choses. S’il n’y avait pas eu de feu, nous aurions pu récupérer beaucoup de choses. 28 La rue Young au complet était en feu, tout comme les maisons de la rue Kaye, à l’opposé de nous. Nous avons ramassé des manteaux, surtout car ils étaient tout ce qui était visible. À l’étage, nous pouvions rentrer dans la salle de bain, la chambre de Bertha à 19. Ethel décrit une expérience commune après l’explosion : aller aider les amis et les voisins, et recevoir leur aide. 20. Le presbytère de l’église méthodiste de la rue Kaye était juste derrière la maison d’Ethel Bond. Nous pouvons déduire, de la description de la propriété, que le quartier où vivait la famille Bond était plutôt de type banlieue. 21. La coqueluche — une infection bactérienne respiratoire — était commune au début du 20 e siècle. Avant que la vaccination ne soit commencée dans les années 1930, la coqueluche posait de graves risques et plusieurs enfants en sont morts. 22. Notez la métaphore utilisée par Ethel afin de décrire l’espace où l’enfant était prise : une prison. Ethel mentionne aussi l’épisode de toux souffert par la petite fille pendant qu’elle était coincée. 23. Alors qu’Ethel tentait de faire comprendre la gravité de la situation à la petite Dorothy, M. Swetnam essayait de protéger son plus jeune enfant de la sévérité de la situation. Nous pouvons déduire que cela était pour éviter que Dorothy ne panique. 24. Ethel et les autres ont été forcés de laisser derrière plusieurs gens blessés alors que les maisons brûlaient. Cela donne une idée du grand nombre de personnes qui sont décédées durant l’explosion et par la suite. 25. Ethel savait que certains voisins allaient brûler vifs dans leurs maisons, et qu’il n’y avait rien d’autre à faire que de « prier qu’ils deviennent inconscients » avant. Avec ceci, nous pouvons aussi déduire que la foi religieuse était de grande importance pour Ethel. 26. Ethel essayait peut-être de soulager son sentiment de culpabilité de ne pas avoir pu aider tout le monde. 27. Ethel commence à décrire la maison familiale comme « nos ruines », suggérant que bien que leur maison n’ait pas immédiatement brûlé, elle était inhabitable. Un tel langage peut aussi refléter son état émotionnel et le degré vécu de perte et de deuil suite à l’explosion. Ethel était l’une de plus de 6 000 personnes qui ont perdu leur toit en raison des dommages causés aux propriétés par l’explosion. 28. Cela suggère que les feux ont débuté rapidement après l’explosion. Suite aux feux, la famille Bond et plusieurs autres ont perdu la plupart de leurs possessions. Des stations de secours ont été installées partout en ville afin de fournir de la nourriture et des vêtements aux gens qui avaient besoin. La famille et les amis fournissaient des abris à ceux qui avaient perdu leurs maisons, et des refuges communautaires ont été mis sur pied dans des églises et des théâtres afin d’accueillir tous les autres qui n’avaient plus de toit. Les extraits en gras indiquent des commentaires qui donnent du contexte . Les extraits soulignés indiquent des commentaires qui désignent des inférences .

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