Pensez comme un historien : l'explosion d'Halifax

Sources primaires visuelles Les sources primaires visuelles comme les photographies et les croquis peuvent être des preuves de grande valeur au sujet du passé. Les preuves visuelles peuvent révéler des indices que les historiens sont incapables de trouver ailleurs. Par exemple, les preuves visuelles peuvent fournir des détails au sujet des styles vestimentaires, de la vie quotidienne et de l’architecture, ou elles peuvent capturer des moments tirés d’événements importants. Les preuves visuelles peuvent aussi être analysées comme représentations de moments précis du passé. Par exemple, une affiche de recrutement pour la Première Guerre mondiale peut non seulement nous révéler comment les soldats étaient encouragés à s’enrôler, mais aussi nous parler des rôles des sexes à l’époque. Pour plus d’informations, jetez un coup d’œil au Guide des sources primaires du Projet Mémoire sur le Portail de l’éducation . Notre compréhension du passé est formée en grande partie par les preuves de sources primaires qui ont été gardées et partagées au cours de l’histoire. Cela signifie que lorsque des preuves du passé disparaissent, sont jetées, ou ne sont pas accessibles au public (dans des musées ou archives), les voix contenues dans ces preuves sont tues. 1. En travaillant en paires, tenez compte des points de vue individuels que vous avez explorés à date. Ayez une discussion remue-méninges au sujet des questions suivantes : • Quelles sont les voix représentées? Considérez l’âge, le sexe, la classe sociale, l’origine ethnique, la nationalité et la religion. • Quelles voix sont manquantes? Pourquoi ces voix sont-elles souvent absentes des dossiers historiques? • Quelles voix seraient utiles afin de créer une image plus complète? 2. Avec la classe, discutez des personnes dont les perspectives sont manquantes. Pourquoi croyez-vous que c’est le cas? Comment peut-on essayer d’avoir accès aux perspectives manquantes? Truc pour les enseignants : Vous pourriez vouloir encourager vos élèves à réfléchir aux différentes façons dont certaines voix sont écartées, incluant la façon dont différents groupes culturels préservent leurs histoires, la façon dont le niveau d’alphabétisme affecte les dossiers écrits et comment les musées ou autres organismes patrimoniaux choisissent ce qui fera partie de leurs collections. Imaginez que le curriculum d’histoire doit être réécrit, et que l’on vous a demandé de soumettre votre opinion par rapport à l’inclusion d’un certain événement. 1. En petits groupes, discutez de la pertinence historique de l’explosion en vous basant sur la recherche effectuée jusqu’à maintenant. 2. Utilisez les Critères de la pertinence de la pertinence historique (voir barre latérale) afin de noter vos observations. 3. Décidez en tant que groupe si, et jusqu’à quel point, l’explosion devrait être incluse dans le curriculum. Est-ce seulement un événement important pour les habitants d’Halifax? Pour les gens de la Nouvelle-Écosse? Des Maritimes? De tout le Canada? Pour le reste du monde? Faites des recommandations et fournissez des preuves afin de soutenir votre raisonnement. 4. Avec la classe, effectuez un vote afin de déterminer si l’explosion est assez pertinente pour être étudiée dans votre province ou territoire. Critères de la pertinence historique 2 Importance : l’événement était-il considéré comme important lorsqu’il s’est produit? Conséquences : quelle était l’importance des effets? Révélation : que révèle l’événement au sujet du contexte historique plus large ou des questions courantes? QUELLE EST L ’ IMPORTANCE DE L ’ EXPLOSION D ’ HALIFAX DANS L ’ HISTOIRE DU CANADA? DEVRAIT-ELLE ÊTRE INCLUSE DANS LES CURRICULUMS DES SCIENCES SOCIALES DE LA MATERNELLE À LA 12 E ANNÉE DE CHAQUE PROVINCE ET TERRITOIRE DU CANADA? 7. LA PERTINENCE HISTORIQUE DE L’EXPLOSION D’HALIFAX Devrions-nous étudier l'explosion d'Halifax? 6. SOMMAIRE : A Débattre les preuves visuelles Alors que la technologie photographique a évolué au début du XX e siècle, les appareils photo sont devenus un moyen plus accessible pour capturer un moment dans le temps, avec l’impression de capter la réalité. Les cartes postales photographiques de l’explosion ont beaucoup circulé après le désastre, mais certains journaux (comme le Canadian Courier ) croyaient que les croquis véhiculaient plus d’émotions : « … parce que l’artiste ressentait ce qu’il voyait, il notait rapidement ses impressions sous forme de lignes nerveuses rapides et d’éclaboussements plus éloquents que les lignes justes d’un appareil photo, au moment même où les yeux, les oreilles, et le cerveau des gens étaient dans un état de panique, dans une ville en ruine. » Les journaux étaient la première source d’information pour les Canadiens à l’époque. Les croquis de Lismer, dans le contexte de cet article, ont joué un rôle dans la perception du public de l’expérience vécue par les victimes du désastre. 1. Avec la classe, organisez un débat afin de déterminer qui est le plus utile pour comprendre l’explosion : des photographies ou des croquis? Lesquels sont les plus fiables? Pourquoi? 2. De façon alternative, discutez des forces et des limites de l’utilisation des témoignages visuels, comme les croquis ou les photographies, par rapport à l’utilisation de témoignages primaires écrits (comme des lettres). 2 TC2, https://tc2.ca/fr/accueil/. Truc pour les enseignants : Référez-vous au Guide pédagogique pour les sources primaires du Projet Mémoire pour plus d’informations au sujet des forces et limites des sources primaires visuelles. 6. SOMMAIRE : B Perspectives manquantes Poste de secours à La vieille lanterne verte , croquis d’Arthur Lismer dans Le drame d’une ville : l’histoire d’Halifax dévastée par Stanley K. Smith, 1918 (avec la permission de la Toronto Refer- ence Library/collection Baldwin). Dommages causés par l’explosion d’Halifax à l’extrémité nord de la rue Campbell (avec la permission de Bibliothèque et Archives Canada/C-003625B).

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