Les femmes dans les forces armées canadiennes

6 La Guerre froide et le maintien de la paix bien que la deuxième moitié du vingtième siècle n’a pas été le théâtre d’autant de conflits importants que la première moitié, la très longue Guerre froide et les missions de maintien de la paix ont gardé les Forces armées occupées. La Guerre froide renvoie à la période entre la fin de la Deuxième Guerre mondiale et la chute de l’Union soviétique en 1991, durant laquelle le monde était divisé en deux camps favorisant deux idéologies : l’Ouest démocratique mené par les États-Unis, et l’Est communiste mené par l’Union soviétique. Chaque camp doutait grandement des motivations de l’autre. Dans certains endroits, comme en Corée, la guerre est devenue « chaude », et les Canadiens ont été appelés à aller aider leurs alliés dans l’hémisphère sud de la péninsule. Bien que plusieurs pays aient tenté de rester neutres (souvent appelés non alliés ou pays du tiers-monde), les années à partir de la fin des années 1940 ont été caractérisées par des tensions et la menace constante d’une guerre nucléaire à l’échelle mondiale. Apprenez-en plus au sujet des circonstances géopolitiques compliquées qui ont mené à ce long conflit en lisant l’article Le Canada et la Guerre froide de L’Encyclopédie canadienne. Vers le début de la Guerre froide en 1951, les éléments de la réserve des trois services des Forces armées canadiennes ont commencé à recruter des femmes, tout comme les forces régulières de l’Aviation. En 1954-55, l’Armée et la Marine ont aussi commencé à recruter des femmes. Dans les décennies suivantes, iI y avait un effort grandissant au sein des Forces armées de refléter la société, où les femmes faisaient de plus en plus partie du marché du travail. Des influences politiques comme la Commission royale d’enquête sur la situation de la femme de 1971 et la Commission canadienne sur les droits de la personne, en conjonction avec la réalisation que les femmes étaient hautement efficaces dans des rôles non traditionnels, ont fait tomber la barrière pour permettre une participation égale et complète des femmes dans les Forces armées canadiennes. Une des voies qui se sont ouvertes aux femmes à cette période était le maintien de la paix, qui est le terme donné aux opérations militaires des Nations Unies dans des pays affectés par un conflit. Les Casques bleus travaillent à maintenir la paix et la sécurité, à protéger les droits de la personne et à aider à rétablir l’État de droit. En 1956, Lester B. Pearson, qui était alors ministre des Affaires étrangères du Canada, a placé le Canada dans un rôle de leadership avec les Nations Unies durant la crise du canal de Suez. En raison du rôle important de Pearson dans la crise, ainsi que celui du Canada dans la Force d’urgence des Nations Unies qu’il a aidé à créer, plusieurs Canadiens considèrent le maintien de la paix comme une partie de l’identité du pays. Le maintien de la paix allait devenir un élément clé du portfolio militaire du Canada. Avec la classe, regardez le témoignage vidéo États de service : Caporale-chef (retraitée) Francine Paquette. Répondez aux questions suivantes : • Quels ennemis sont mentionnés? Comment pouvez-vous savoir qui est un ennemi? Quel type d’interaction a-t-elle eu avec l’ennemi? • La Guerre froide comprenait une menace constante de guerre nucléaire. Comment l’expérience de toujours vivre sous cette menace a-t-elle affecté la transition de Francine à la vie civile? Avec la classe, ayez une discussion et créez un tableau démontrant les différences entre les soldats en service dans une guerre « chaude » et ceux en service dans la Guerre froide. ACTIVITÉ 7 RÉPERCUSSIONS DE LA GUERRE FROIDE 1. Avec la classe, regardez États de service : La Guerre froide et États de service : Opérations de paix et prenez des notes au sujet des conflits. 2. Divisez la classe en deux groupes. Chaque groupe regardera l’une des deux vidéos suivantes : États de service : Majore (retraitée) Sandra Perron, ou Chasseurs de sous-marins : Canada et la crise des missiles de Cuba en se concentrant sur les témoignages de la WREN de 2e classe (retraitée) Gwen Settle. Chaque groupe regardera l’entrevue assignée et prendra des notes sous forme d’abrégé au sujet des points suivants : • Quels étaient les buts de la mission dans laquelle la personne interviewée a servi? • Les buts mentionnés ci-dessus ont-ils été atteints? Pourquoi, ou pourquoi pas? • Quelles étaient les motivations de l’interviewée pour servir? • À quels défis l’interviewée a-t-elle fait face à l’étranger? Quelles étaient les choses les plus gratifiantes pour elle? • Soulignez tous les autres détails qui vous semblent importants. 3. Séparez-vous en pairs. Chaque partenaire devrait avoir visionné une vidéo différente. Partagez ce que vous avez appris dans l’entrevue regardée avec votre partenaire. Discutez de vos apprentissages avec votre partenaire, et comparez ce que vous avez appris de l’entrevue ainsi que les informations qui sont selon vous les plus importantes à partager. Quelles sont les similarités entre les récits? Quels sont les obstacles communs chez les deux femmes? Que nous révèlent leurs expériences au sujet de la façon dont les femmes étaient traitées dans les Forces armées à l’époque? MODIFICATION Regardez l’une des entrevues ci-haut. Créez un tableau en T, puis notez d’un côté les expériences positives vécues par la femme dont il est question, puis de l’autre les défis auxquels elle a dû faire face. ACTIVITÉ 6 LES FEMMES ET L’ÈRE DE LA GUERRE FROIDE Image extraite de États de service : Caporale-chef (retraitée) Francine Paquette (Historica Canada). Image extraite de États de service : Opérations de paix (Historica Canada). Image extraite de États de service : La Guerre froide (Historica Canada).

RkJQdWJsaXNoZXIy NDI5MzEw