Une histoire du multiculturalisme au Canada guide pédagogique

PARTIE4 : L’ESCLAVAGE EN NOUVELLE-FRANCE ET ENAMÉRIQUEDUNORD BRITANNIQUE Un élément souvent oublié de l’histoire coloniale du Canada est l’asservissement (ou l’esclavage) des peuples noirs, africains et autochtones. Les esclaves africains ont commencé à vivre et à travailler dans ce qui est aujourd’hui le Canada au début des années 1600. Le premier esclave noir à avoir été documenté était un garçon de six ans. Plusieurs centaines d’esclaves noirs vivaient en Nouvelle-France lorsque les Britanniques en ont pris le contrôle en 1759. Ce nombre a plus que doublé lorsque les loyalistes blancs ont amené avec eux des personnes réduites en esclavage depuis ce qui est maintenant les États-Unis durant la guerre de l’Indépendance. Plusieurs loyalistes libres noirs sont aussi arrivés en Nouvelle-Écosse à cette période. En 1793, la Loi visant à restreindre l’esclavage dans le Haut-Canada a interdit l’importation d’esclaves au Haut-Canada, mais n’en interdisait pas la vente à l’intérieur de la province ou en direction des États-Unis, et n’a pas non plus mené à la libération d’esclaves. En 1807, le commerce d’esclaves a été banni par l’Empire britannique, et en 1834 l’esclavage avait été aboli dans tout le Canada. L’asservissement a existé pendant un peu plus de 200 ans sous les régimes français et britanniques. Cependant, il est important de se souvenir que même après son abolition, les peuples noirs et africains au Canada ont continué à faire face à plusieurs défis en raison du racisme qui continue d’affecter à ce jour plusieurs communautés. Les Noirs et les Africains n’étaient pas les seuls peuples à subir l’asservissement au Canada. Bien que les Noirs et les Africains constituaient la majeure partie des personnes réduites en esclavage en Amérique du Nord britannique, les Autochtones représentaient près de deux tiers des esclaves de la Nouvelle-France. Plusieurs ont aussi été vendus de la Nouvelle-France vers les Caraïbes. L’âge moyen de ces esclaves était 14 ans, et la plupart étaient des femmes et des filles qui étaient envoyées dans ces centres urbains comme Montréal. Pour pouvoir mieux comprendre les effets de la colonisation sur les peuples autochtones, et pour pouvoir travailler vers la réconciliation, il est important d’apprendre l’histoire de l’esclavage de ces peuples par les colons européens. Apprenez-en plus au sujet des expériences des personnes réduites en esclavage durant l’époque coloniale en découvrant les vies de Marie-Josèphe Angélique, Olivier Le Jeune, et Chloe Cooley, ou en lisant les articles de L’Encyclopédie canadienne sur l’esclavage des Noirs et des Autochtones au Canada. Image pris de la vidéo Marie-Josèphe Angélique : Montréal en feu, de la série Fort et Libre, 2021 (Historica Canada). Sculpture de la Déportation des Acadiens à Grand Pré, NouvelleÉcosse (Dreamstime.com/Meunierd ID 43286590). Carte de la Nouvelle France, 1689 (Bibliothèque et Archives Canada/R11981-73-0-F). De façon générale, les Métis sont un mélange d’ascendance autochtone et européenne. Ils vivent majoritairement dans les provinces des Prairies et en Ontario, mais sont aussi présents dans d’autres parties du pays. Leurs cultures incorporent des éléments provenant des deux côtés de leur patrimoine. Le violon et la gigue, le perlage floral vibrant, et la langue (le mitchif) sont certains des éléments les plus distinctifs de la culture métisse. Les Métis se sont longtemps battus avec le gouvernement canadien pour obtenir la reconnaissance et le droit à l’autonomie. Note : La définition de « Métis » peut être contentieuse. Apprenez-en plus sur L’Encyclopédie canadienne. L’Acadie a été fondée comme une colonie française au 17e siècle. Concentrées majoritairement dans ce qui allait devenir la province de la Nouvelle-Écosse, les communautés acadiennes se sont répandues dans toutes les provinces des Maritimes, au Nouveau-Brunswick et dans certaines parties de l’Île-du-Prince-Édouard. Apprenant la terre et les techniques de survie des peuples autochtones locaux, notamment des Mi’kmaqs, les premiers Acadiens sont éventuellement devenus un peuple agricole autosuffisant. Ils ont cultivé les terres, pêché et chassé, et leur mode de vie leur a permis de préserver leur cuisine, leur langue et leurs traditions pendant des siècles. La déportation des Acadiens (1755–1763) a constitué un grand dérangement dans l’histoire et la vie de milliers d’Acadiens qui ont été forcés d’abandonner leurs maisons, et plusieurs sont morts durant le processus. Malgré cet événement tragique, plusieurs Acadiens sont éventuellement retournés en Acadie, et aujourd’hui, une communauté forte et éthiquement, culturellement et linguistiquement cohésive prospère au Canada. Apprenez-en plus à propos de l’Acadie en regardant la Minute du patrimoine La déportation des Acadiens et la vidéo Qui sont les Acadiens?, ou en lisant des articles sur le sujet sur L’Encyclopédie canadienne. 7

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