Guide pédagogique perspectives autochtones

12 Pensionnats indiens : perspectives historiques L es pensionnats indiens étaient des écoles religieuses financées par le gouvernement, et établies afin d’assimiler les enfants autochtones dans la société euro-canadienne. Des gouvernements canadiens successifs ont utilisé la loi afin de dépouiller les peuples autochtones de leurs droits de la personne et leurs droits légaux fondamentales afin de prendre le contrôle des peuples, leurs terres et leurs ressources naturelles. Les buts de ces écoles étaient de « civiliser » les Autochtones en les forçant à se convertir au christianisme et en les intégrant à la société canadienne au travers d’un processus d’assimilation culturelle, sociale, éducationnelle, économique et politique. Les pensionnats indiens étaient conçus afin de fracturer le lien qu’entretenaient les enfants autochtones avec leurs familles, communautés, cultures et identités. Les écoles étaient sous-financées et surpeuplées; elles pullulaient de famine, de négligence et d’abus physique, émotionnel et sexuel, incluant souvent l’isolation et l’absence de contact humain et de soins. Les élèves étaient enlevés de force à leurs communautés, maisons et parents, et il leur était souvent interdit de parler leur langage ou de pratiquer de la musique ou des danses traditionnelles. Les expériences des survivants varient d’une école à l’autre. option 1 — Le legs des pensionnats indiens Le legs des pensionnats indiens demeure un sujet controversé de l’histoire canadienne. Afin de mieux comprendre les motivations et les intentions des écoles, lisez l’article Pensionnats indiens sur L’Encyclopédie canadienne. Ensuite, complétez l’activité L’héritage des pensionnats indiens sur la page 4 du guide pédagogique Pensionnats Indiens au Canada , o erte sur le Portail de l’éducation , et regardez la Minute du Patrimoine Chanie Wenjack . option 2 — Histoires de résistance : perspectives historiques La plupart des pensionnats indiens limitaient toutes les formes d’expression qui étaient en lien avec l’héritage autochtone des élèves, incluant, mais sans se limiter aux vêtements, jouets, langages, danses, pratiques religieuses, et au contact avec les familles et les communautés. Les élèves trouvaient parfois des moyens de résister à l’oppression en s’accrochant à leurs identités, coutumes et cultures. Il n’était pas toujours possible de résister, et des punitions dures (souvent corporelles) étaient administrées à ceux qui ne suivaient pas les règles. Malgré cela, plusieurs survivants se souviennent du réconfort de s’accrocher secrètement à leurs traditions. Examinez les témoignages des survivants des pensionnats indiens en utilisant la feuille de travail Histoires de résistance o erte sur le Portail de l’éducation. • Cherchez des exemples où les élèves ont défié leurs oppresseurs, se sont battus, se sont accrochés à leur langage, ont brisé les règles, etc. Quels étaient des actes communs de résistance? • Comment les enfants ont-ils trouvé des façons de s’accrocher à leur culture? Partagez vos observations avec un cercle d’élèves, puis discutez-en avec toute la classe. « Lorsque l’école est sur la réserve, l’enfant vit avec ses parents, qui sont des sauvages, et bien qu’il pui‚e aƒrendre à lire et écrire, ses habitudes et sa façon de penser demeurent indie es. Il n’est qu’un sauvage qui peut lire et écrire. Il me semble très clair, en tant que chef du ministère, que les enfants indiens devraient être retirés, autant que po‚ible, de l’influence parentale, et la seule façon de ce faire serait de les envoyer dans des écoles industrie¢es centrales de formation où ils pouŒaient acquérir les habitudes et façons de penser des ho…es blancs. » Regardez l’une des vidéos fournies sur le site web du Centre national pour la vérité et la réconciliation ou sur le site de la chaîne Radio-Canada à http:/ ici.radio-canada. ca/nouvelle/723529/pensionnats- autochtones-genocide-culturel-selon- commission-verite-reconciliation , et complétez les questions précédentes. Thomas Moore Keesick était un garçon cri de la Première Nation Muscowpetung Saulteaux, en Saskatchewan, qui est entré au pensionnat Regina Indian Industrial School en 1891. Ces photos de propagande ont été mises en scène par le ministère des Affaires indiennes afin d’illustrer la mission de « civilisation » du système des pensionnats indiens. Keesick porte le costume traditionnel des femmes, ce qui ne reflète aucunement ce qu’il aurait porté à la maison. [1] « Un jeune garçon autochtone avant son entrée à l’école » (Archives provinciales de la Saskatchewan/R-A8223-1). [2] « Un jeune garçon autochtone après son entrée à l’école » (Archives provinciales de la Saskatchewan/R-A8223-2). Carte des pensionnats indiens au Canada (avec la permission de Commission de vérité et réconciliation du Canada à l’Université du Manitoba). Période d’étude au pensionnat indien catholique de [Fort] Resolution, T. N.-O. (avec la permission de Bibliothèque et archives Canada/PA-042133). — le premier ministre Sir John A. Macdonald, discours à la Chambre des communes (1883) Image à gauche : À l’arrière :

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