Introduction au système judiciaire du Canada

5 ACTIVITÉ Activité : Marie-Josèphe Angélique et la législation au début du Canada colonial Marie-Josèphe Angélique (également écrit MarieJoseph) était une Noire asservie qui a été accusée de l’un des crimes les plus tristement célèbres de l’histoire du Québec. En 1734, elle a été accusée d’incendie criminel après qu’un incendie ait ravagé le quartier des marchands de Montréal. Il a été allégué que MarieJosèphe Angélique a commis ce crime alors qu’elle tentait de s’échapper de son asservissement. Elle a été reconnue coupable, torturée, et pendue. Même si on ne sait toujours pas si c’est réellement elle qui a mis le feu, l’histoire de Marie-Josèphe Angélique est devenue un symbole de la résistance et de la liberté des Noirs. 1. En classe, écoutez l’épisode de baladodiffusion sur Marie-Josèphe Angélique de la série Fort et libre. Pour plus d’informations sur sa vie, et sur l’histoire de l’asservissement des Noirs au Canada, consultez les articles de l’Encyclopédie canadienne suivants : Marie-Josèphe Angélique, et Esclavage des Noirs au Canada (également disponible en résumé en langage simple). 2. Avec votre classe, discutez de ce que vous avez appris : a. Que révèle l’histoire de l’asservissement au Canada sur la société de la Nouvelle-France coloniale? Que révèle-t-elle sur la société canadienne d’aujourd’hui? b. Selon vous, pourquoi Marie-Josèphe Angélique a-t-elle été blâmée pour l’incendie, au lieu d’une autre personne asservie ou d’un colon blanc? Qu’apprend-on, avec la décision du public de la blâmer, sur la manière dont les personnes asservies étaient traitées ou devaient se comporter en Nouvelle-France? c. Afua Cooper, PhD dit dans son balado : «Elle [Marie-Josèphe] était asservie. Ce n’est pas comme si quelqu’un éprouvait de la sympathie pour elle. Personne n’avait de sympathie pour elle.» Son statut de personne asservie a joué contre elle lors de son procès. Pouvez-vous penser à d’autre cas où les circonstances d’une personne ont joué contre elle? Dans un tribunal? Dans une classe? d. Que signifie l’expression «innocent jusqu’à preuve du contraire»? De nos jours, quelles sont les barrières qui pourraient affecter la perception de l’innocence d’une personne? 3. En effectuant des recherches individuelles (indice : commencez avec la chronologie sur La loi sur l’Encyclopédie canadienne), choisissez une autre figure des débuts de l’histoire canadienne dont l’interaction avec la loi ne ressemblerait peut-être pas à de la justice aujourd’hui. Rédigez une page expliquant qui est cette personne, ce qui est lui est arrivé, et comment son interaction avec le système de justice d’aujourd’hui aurait pu être différente. a. Demandez-vous si ses actions seraient illégales aujourd’hui (à votre connaissance), si sa situation dans la société serait différente maintenant, et si cela aurait un impact sur les personnes impliquées dans l’affaire, et même dans la mesure où les technologies modernes pourraient changer les preuves disponibles. Si vous croyez que le processus et le verdict seraient les mêmes, assurez-vous d’expliquer pourquoi! La proclamation royale de 1763, et le Traité de Niagara de 1764 Après la défaite de la France lors de la guerre de Sept Ans, le roi George III a déclaré le contrôle britannique sur l’Amérique du Nord, et il a établi un gouvernement colonial là où la France a cédé sa souveraineté. La Proclamation a instauré un cadre pour les droits et titres fonciers des Autochtones, et pour la négociation des traités. Elle voulait gagner leur loyauté en reconnaissant que les terres appartenaient légalement aux peuples autochtones à moins qu’un traité n’en donne officiellement le contrôle aux Britanniques. En 1764, 2000 dignitaires autochtones, représentant au moins 24 Nations des Grands Lacs, ont accepté la Proclamation royale dans le cadre du Traité de Niagara de 1764. La relation établie ici était destinée à devenir le fondement de toutes les relations issues des traités entre les peuples autochtones et la Couronne. Néanmoins, les gouvernements britannique et canadien n’ont pas respecté leurs conditions, et ils ne reconnaissent pas le Traité de Niagara actuellement. Marie-Josèphe Angélique (Historica Canada)

RkJQdWJsaXNoZXIy MTE3NjUx