Semaine de l'histoire du Canada 2022 Outil d'apprentissage

Outil d’apprentissage pour la Semaine de l’histoire du Canada 2022 PNIAI thumbnail 5. SECTION 2 — ARTS VISUELS Les plus anciennes œuvres visuelles qui ont survécu dans ce qui s’appelle maintenant le Canada ont environ 5000 ans, mais l’histoire de l’art dans ces terres a commencé bien avant cela. Les premiers peuples qui ont créé de l’art ici sont les peuples autochtones qui ont assuré l’intendance de ces terres depuis des temps immémoriaux. L’art autochtone s’est diversifié au fil des siècles dans son genre, dans son style, sa fonction, son imagerie, et sa signification de région en région, et il a subi d’importants changements d’une période à l’autre. L’art autochtone continue d’évoluer et de façonner la scène artistique, reflétant la longue et colorée (littéralement) histoire de l’art. Après le début de la colonisation de l’Amérique du Nord par les Européens, les tableaux, les sculptures, et les édifices religieux commandés par l’Église catholique étaient les formes d’art européennes les plus courantes au sein des nouvelles colonies, alors que les croquis et les peintures des terres et des peuples d’ici ont gagné en popularité au fil des siècles. Au moment de la Confédération en 1867, les artistes tentaient avec ardeur de se démarquer, eux-mêmes et leur art, de leurs homologues européens à travers les sujets traités. De nos jours, la scène artistique au Canada a une histoire riche à la fois dans les techniques d’expression (la peinture, la sculpture, l’architecture, les textiles, la poterie, le perlage, etc.) et dans le genre (paysages, surréaliste, minimaliste, gothique, naturaliste, pour n’en nommer que quelques-uns). Activité 2.1 Le groupe Professional Native Indian Artists Incorporated (PNIAI) Pendant des millénaires, les artistes autochtones ont été le moteur de l’innovation et de la création artistique au sein de ce que nous appelons maintenant le Canada, bâtissant un riche héritage qui continue aujourd’hui. Cependant, à mesure que la colonisation s’est étendue, les peuples autochtones ont été dissuadés de force, et on leur a même interdit de participer à leur expression artistique traditionnelle. Le racisme systémique était (et est toujours) une barrière, excluant de nombreux artistes de la scène artistique contemporaine conventionnelle, et certaines personnes traitaient l’art autochtone comme une relique du passé plutôt que comme une discipline évolutive et diversifiée. Ce n’est qu’entre le milieu et la fin du 20e siècle que l’art contemporain autochtone a commencé à être collectionné et exposé dans les galeries d’art plutôt que dans les musées. L’un des premiers collectifs d’artistes autochtones à défier les opinions colonialistes a été le groupe Professional Native Indian Artists Inc., qui a cherché à faire reconnaître l’art autochtone pour son mérite artistique tant par le grand public que par les institutions canadiennes. En grande partie grâce aux efforts de ce groupe, l’art autochtone a commencé à passer des musées historiques aux galeries d’art. Daphne Odjig a été le moteur de la création de ce groupe. En réfléchissant au succès de PNIAI, elle a déclaré : « si notre travail en tant qu’artistes a contribué de quelque façon que ce soit à ouvrir les portes entre notre peuple et les non autochtones, alors je suis heureuse. Je suis encore plus profondément contente s’il a contribué à encourager les jeunes qui ont suivi notre génération à exprimer plus ouvertement leur fierté de notre héritage, et avec plus de joie, que je n’aurais jamais osé le croire. »

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