Le droit de vote au Canada outil d'apprentissage

PARTIE 3 : Nouvelle-France et Amérique du Nord britannique En tant que colonies, la Nouvelle-France et l’Amérique du Nord britannique étaient gouvernées par leurs dirigeants d’outre-mer. L’un des premiers registres démontrant la démocratie coloniale dans ce qui est maintenant le Canada a été l’élection d’un syndic en Nouvelle-France en 1647. Les résidents de la ville de Québec, de Montréal et de Trois-Rivières ont élu des syndics, ou des administrateurs, à un conseil colonial responsable devant le gouverneur. Ces syndics agissaient à titre d’agent de liaison entre les résidents et le conseil, mais ils n’avaient que très peu, ou pas, de pouvoir pour influer sur la politique. Le vote au sein des colonies britanniques a commencé à évoluer au milieu du 18e siècle. En 1758, la première Assemblée législative élue s’est formée dans ce qui est maintenant la Nouvelle-Écosse, avec des représentants élus promulguant des lois. Mais il existait des limites strictes concernant les personnes qui pouvaient voter; seuls les hommes protestants et propriétaires âgés de plus de 21 ans avaient le droit de vote. D’autres provinces coloniales ont suivi par la suite, avec leurs propres restrictions concernant les personnes qui pouvaient voter. Les limites basées sur l’âge, le sexe, la religion, la race et les critères de propriété signifiaient que la vaste majorité était exclue du processus électoral. Les femmes du Bas-Canada (Québec) possédant suffisamment de biens ont obtenu leur droit de vote en 1791, mais ce droit a été révoqué en 1849. Par la suite, les femmes du Québec n’ont plus eu le droit de voter avant presque un siècle, lorsque le Québec est devenu la dernière province à émanciper les femmes en 1940. Cependant, ces assemblées législatives étaient responsables devant le monarque ou ses représentants (les gouverneurs) et n’avaient relativement que peu d’influence. Le milieu du 19e siècle a vu la montée en puissance d’un gouvernement responsable, qui s’est battu pour que le gouvernement soit redevable à la population par le biais de représentants élus (apprenez-en davantage avec notre guide pédagogique sur le gouvernement responsable). Mais avoir un gouvernement responsable n’a pas signifié avoir un droit de vote généralisé. À l’origine, avec ce système, seul un petit groupe d’hommes privilégiés et de propriétaires fonciers ont pu voter, et la majorité de la population s’est vu interdire ce droit jusqu’à ce que le droit de vote s’élargisse lentement au cours du siècle suivant. La politique d’assimilation du gouvernement a été utilisée pour accorder le droit de vote à certains hommes des Premières Nations, mais seulement si ceux-ci adhéraient aux strictes exigences et qu’ils renonçaient à leur statut. Dans la Province du Canada, en vertu de l’Acte pour encourager la civilisation graduelle de 1857, les hommes des Premières Nations qui étaient considérés comme étant «de bonne moralité», qui n’avaient pas de dettes, qui pouvaient lire et écrire en français et en anglais, et qui étaient instruits pouvaient se qualifier. Le but de cette loi était d’assimiler ces hommes afin qu’ils ne soient plus considérés comme étant des « Indiens » et qu’ils se voient ainsi accorder les mêmes droits que les colons de l’époque. Aux termes de cette loi, une seule personne s’est volontairement émancipée. Vous pouvez en apprendre davantage au sujet de l’émancipation sur L’Encyclopédie canadienne. Même lorsque certains groupes obtenaient le droit de vote, la discrimination pouvait tout de même leur empêcher l’accès aux urnes. Par exemple, bien que les hommes noirs au Canada soient devenus des sujets britanniques, et qu’ils avaient ainsi obtenu le droit de vote, ils faisaient face à du racisme et de la violence, et leurs droits civils, ainsi que leur liberté civile, étaient limités, y compris leur capacité de voter. Apprenez-en davantage au sujet du droit de vote des Noirs au Canada sur L’Encyclopédie canadienne. Religion et vote Initialement, la plupart des colonies ont suivi la pratique britannique qui exigeait que les électeurs admissibles prêtent serment de loyauté. Ces serments renonçaient explicitement à l’autorité papale, ce qui privait les catholiques de leur droit de vote. Les références à la foi chrétienne de ces serments excluaient également le peuple juif. De plus, certaines communautés religieuses, comme les Quakers, ne pouvaient prêter serment en raison de leur foi. Premier Parlement du Bas-Canada (avec la permission de Bibliothèque et Archives Canada /1968-37-12). 6.

RkJQdWJsaXNoZXIy NDI5MzEw