Guide pédagogique Les pensionnats indiens au Canada : Histoire et héritage

Phil Fontaine (droite), le chef de l’Assemblée des Premières Nations, observe alors que le premier ministre Stephen Harper offre des excuses officielles après à plus d’un siècle d’abus et de pertes culturelles impliquant les pensionnats indiens lors d’une cérémonie à la Chambre des communes sur la colline du Parlement à Ottawa, le 11 juin 2008 (La Presse canadienne/Tom Hanson). Le premier ministre Trudeau prend la parole à l’occasion de la présentation d’excuses au sujet des pensionnats de Terre-Neuve-et-Labrador à Goose Bay, 24 novembre 2017 (Bureau du premier ministre). Pensionnat indien Gordon, Punnichy, Saskatchewan, v. 1930 (Archives de l’Église anglicane du Canada/P75- 103-S7-151). La dernière institution opérée par le gouvernement fédéral, le pensionnat indien Gordon, à Punnichy en Saskatchewan, ferme ses portes. 1996 Phil Fontaine, grand chef de l’Assemblée des chefs du Manitoba, parle publiquement des abus dont il a été victime au pensionnat indien Fort Alexander. Il demande une enquête publique, que lance le gouvernement en 1991. Le Rapport de la Commission royale sur les peuples autochtones est publié. Il recommande une enquête publique sur l’effet des pensionnats indiens, incluant la perte de la langue et le traumatisme. Le document de 4 000 pages en 5 volumes émet 440 recommandations demandant des changements dans les relations entre les peuples autochtones, les personnes non autochtones et tous les niveaux de gouvernement au Canada. 1990 1996 Après des années de rencontres et de mobilisation de la part des survivants et de leurs familles, la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens entre en vigueur. Le gouvernement fournit une compensation aux survivants, incluant le Paiement d’expérience commune et une concentration sur le financement et le soutien des services de santé et de guérison autochtones. L’accord établit des fonds pour la Commission de vérité et réconciliation, ou CVR. Le rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées révèle que les violations persistantes et délibérées des droits de la personne sont à l’origine des taux vertigineux de violence à l’égard des femmes, des filles et des personnes 2ELGBTQQIA autochtones au Canada. Le rapport lance 231 appels à la justice auprès des gouvernements, des forces de police et des institutions. Après avoir écouté des milliers de témoignages de partout au Canada, la CVR publie un résumé de ses trouvailles au sujet du système de pensionnats indiens et des expériences de ses survivants, décrivant le traitement par le Canada des peuples autochtones de « génocide culturel ». Il comprend 94 Appels à l’action visant à guérir les relations entre les personnes autochtones et non autochtones au Canada. Le Centre national pour la vérité et la réconciliation ouvre à Winnipeg. Le nouveau centre comprend une archive permanente de matériel et de témoignages au sujet des pensionnats indiens amassés durant la CVR. Le gouvernement fédéral annonce un règlement de 800 millions de dollars pour les survivants de la Rafle des années soixante. Les survivants de ces politiques fédérales et provinciales vivent un traumatisme continu suite à leur séparation de leurs familles, communautés et cultures. 2007 2019 2015 2015 2017 Le premier ministre Stephen Harper, au nom du gouvernement du Canada, émet des excuses aux anciens étudiants des pensionnats indiens, à leurs familles et à leurs communautés pour le rôle du Canada dans l’opération de ces institutions. Les gouvernements provinciaux et territoriaux s’excusent dans les années qui suivent. 2008 2017 2000 La CVR publie son rapport final. Le premier ministre Justin Trudeau, qui a participé à la cérémonie de publication du rapport, engage son gouvernement à la mise en œuvre de tous les 94 Appels à l’action nommés dans le rapport sommaire au mois de juin 2015. Le premier ministre Justin Trudeau émet des excuses aux survivants des pensionnats indiens de Terre-Neuve-et-Labrador, qui ont été exclus des excuses de Stephen Harper en 2008 parce que les pensionnats indiens n’étaient pas gérés par le gouvernement fédéral et avaient été mis sur pied avant que Terre-Neuve ne se joigne à la Confédération en 1949. Ils ont aussi été exclus du processus de la CVR et de la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens. 2015 7

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