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Des années 1880 jusqu’aux années 1990, le gouvernement du Canada finançait des pensionnats indiens gérés par l’église et par le gouvernement. Le but premier était de forcer l’assimilation des enfants autochtones dans la société canadienne, puis de les pousser à couper les liens avec leurs familles, leurs terres et leurs cultures. À partir de 1920, la Loi sur les Indiens stipulait que les enfants des Premières Nations devaient fréquenter les pensionnats indiens. Plusieurs enfants métis et inuits ont aussi été institutionnalisés. Plus de 150 000 enfants autochtones ont été enlevés de force à leurs familles et communautés, puis souvent amenés très loin de la maison. Dans plusieurs communautés, la GRC, généralement accompagnée de missionnaires et de personnel de l’école, passait dans toutes les maisons et enlevait les enfants d’âge scolaire. Les parents qui ne collaboraient pas faisaient face à des peines d’emprisonnement ou à l’arrêt des paiements d’allocation familiale ou de nourriture. Dans les années 1950, le système des externats s’est élargi et, grâce à la politique d’« intégration », les enfants autochtones ont progressivement été transférés dans des écoles provinciales publiques, dont certaines étaient de dénomination chrétienne. Les externats n’exigeaient pas que les enfants vivent à l’école, ce qui leur permettait de retourner à la maison à la fin de la journée. Cependant, l’« intégration » était un long processus : plusieurs enfants autochtones sont restés dans les pensionnats indiens jusque dans les années 1970 et 1980. Les pensionnats indiens, comme les externats, ont contribué à la perte de langues, ont miné les identités des élèves, et ont dénigré les cultures et les connaissances autochtones. Plusieurs Survivants ont vécu de la violence physique, émotionnelle et sexuelle dans ces écoles. Pour en apprendre davantage au sujet de l’histoire des pensionnats indiens, consultez le guide pédagogique Les pensionnats indiens au Canada : histoire et héritage . Les provinces ont obtenu l’autorité sur l’éducation des Métis en 1937. Souvent, des élèves métis qui vivaient dans des communautés qui n’avaient pas d’externats étaient placés dans des pensionnats indiens avoisinants. Les élèves métis étaient aussi envoyés dans les pensionnats indiens pour augmenter le nombre d’inscriptions, ce qui augmentait le financement que l’école recevait. Les autres élèves métis fréquentaient des externats gérés par l’Église ou le gouvernement fédéral. Pour plus d’activités et de ressources sur l’histoire des pensionnats indiens, consultez les vidéos Les pensionnats indiens au Canada : histoire et héritage et la série de baladodiffusion Pensionnats indiens . LES EXPÉRIENCES DES PENSIONNATS INDIENS ET DES EXTERNATS LES POLITIQUES COLONIALES D’ÉDUCATION AU CANADA SECTION 1 ACTIVITÉ 1 ENTREVUE D’ANDRE CARRIER PARTIE I : REGARDEZ L’ENTREVUE Avec la classe, regardez l’entrevue d’Andre Carrier. Demandez aux élèves de porter une attention particulière aux détails qu’il partage à propos de ses expériences et de celles des enfants métis de son école. Les familles métisses au Manitoba étaient en majeure partie catholiques. AVERTISSEMENT RELATIF AU CONTENU : Cette entrevue comprend des récits d’agressions sexuelles et pourrait engendrer une forte réponse émotionnelle chez les élèves. Comme autre possibilité, vous pourriez demander aux élèves de lire l’article Les expériences des Métis dans les pensionnats indiens de L’Encyclopédie canadienne . ÉCOLE RESIDENTIELLE GORDON, AVEC LA PERMISSION DE WES FINEDAY. DES ÉTUDIANTS AU PENSIONNAT POINTE BLEUE, 1967-68, AVEC LA PERMISSION DE MADELEINE BASILE. 6

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